Conscientiser l’achat d’un dessin brodé

Conscientiser l’achat d’un dessin brodé, ou de toute œuvre artisanale, c’est vous montrer qu’il y a des choses en plus dans l’objet que vous achetez, un supplément. Ce n’est pas un standard. Il y a du temps, de l’émotion, de la passion, un petit morceau de mon âme, contrairement aux objets achetés dans la grande distribution – standardisation - fabriqués dans des usines avec des machines ou par des hommes et femmes contraints.

Sortir de la surconsommation c’est faire des choix conscients, et surtout, c’est accepter de faire ces choix. Des choix qui vous permettent de profiter d’objets qui racontent une histoire que vous pouvez vous réapproprier à loisir, et qui ont été fabriqués par des gens que vous pouvez toucher du doigt.

Je ne parlerai pas du coût de l’objet, car celui-ci a de multiples explications. Je veux m’arrêter à l’aspect philosophique du geste. Celui d’acheter en ayant connaissance de l’authenticité de l’objet et de sa qualité ; de sa beauté, de sa poésie et de tout ce qu’il apporte avec lui.

Faire de belles choses c’est tellement important. Je suis une artisane, et pour paraphraser Yves Saint-Laurent, « je suis une fabricante de bonheur ».

Mes dessins brodés racontent tous une histoire, plutôt simple pour résonner en chacun de nous. Ils naissent d’une émotion qui peut être réinterprétée indéfiniment. Chaque dessin a une multiple interprétation et c’est ce que j’aime faire, en toute transparence.

« Être artiste, c’est prendre un petit bout du monde malade en réparation chez soi » Edouard Baer

Acheter un objet fait à la main, c’est acquérir un objet qui va durer longtemps, qui se transmettra. C’est faire la part belle à l’unique, mais aussi ce qui vous est propre, ce qui éveille en vous une sensation, un appel. C’est un objet avec une âme qui apaisera la vôtre.

Enfin, en achetant un objet que j’ai fabriqué, je vous offre du bonheur et vous m’en donnez décuplé en retour et cela n’a pas de prix. J’aime, plus que tout, quand mon travail soigne un mal, un manque, un pas assez, un trop… Et une fois ce “truc” à soigner, l’objet garde tout sons sens.

Merci d’avoir lu jusque là.

Aude

Si vous souhaitez commenter ce texte, c’est juste en dessous, je vous répondrai avec plaisir, car c’est aussi ça l’artisanat : la proximité, l’échange et de vraies personnes.

Au plaisir de vous lire.

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